Incroyable, on ne m’arrête plus !
Voila le troisième article de la série sur le brassage de bières crues, médiévales, locales, écolo, rustiques, low-tech…
Le troisième, mais pas le dernier 😉
Aujourd’hui c’est déjà un premier aboutissement : je raconte rapidement les résultats (concluants) de ma première expérience de brassage de bière crue…
Brassée totalement à l’arracheLire la suite
Brassée avec une grande quantité de blé et d’avoine pour lui apporter une texture douce et longue en bouche malgré le taux d’alcool faible, ses saveurs sont dominées par un houblon subtile et floral. Mais on y décèle aussi des notes fruitées bien présente apportées à la fois par le houblon « Mistral » d’Alsace, que j’aime presque autant que son cousin le « Barbe Rouge », et par la levure, il ne faudrait pas l’oublier ! Enfin, une pointe maltée à peine caramélisée se fait sentir discrètement dans le fond pour finir d’équilibrer cette bière toute en douceur.
L’inspiration pour la Douceur Dorée, c’est en fait un peu un retour aux sources pour moi, car c’était la troisième recette brassée en 2017 pour la toute jeune Brasserie du Vallon… L’idée étant d’avoir une bière que, très égoïstement, j’apprécierai déguster cet été en terrasse, une bière « de soif » mais loin d’être aqueuse ou insipide ! De la rondeur, un gout à peine sucré, beaucoup de douceur et une amertume presque absente, une robe troublée par le blé, l’avoine et un tout petit peu de levure, un ensemble qui révèle finalement des saveurs faciles d’accès, mais dans lesquelles ont peut s’amuser à chercher des détails pour une dégustation à la fois intéressante, facile et équilibrée…
Les puristes la boiront évidemment sans ajouts quelconques. Mais à vrai dire j’ai hésité à y ajouter du pur jus de citron pressé lors de l’embouteillage. Je l’avais fait pour la version V1 brassée en 2017 et le résultat était agréable. Finalement cette fois-ci, j’aimais tellement le gout de cette bière sans jus de citron ajouté, que je me suis dit que ça serait dommage, et qu’il valait mieux laisser le choix au consommateur de l’agrémenter ou non d’un trait de jus de fruit frais, citron, pamplemousse ou autre ! Cette bière se prête en effet très biens aux cocktails, mais pour respecter son élégance et son équilibre, ajoutez-y des saveurs nouvelles avec modération 😉
La dégustation commence par le regard qui se pose sur une robe parfaitement limpide, une mousse blanche abondante et des bulles nombreuses qui remontent le long des parois. Au nez il n’y a pas de doute, même sans trop s’approcher on la sent déjà de loin ! En effet, elle a été houblonnée généreusement par deux fois : une fois pendant le brassage et une fois pendant la fermentation pour maximiser les saveurs et l’odeur unique du houblon Ariana, sans en extraire trop d’amertume…
Mais elle reste néanmoins amère, il faut le dire. Et c’est d’ailleurs une de ses qualités qui, associée à l’absence presque complète de sucres résiduels, la rend extrêmement rafraîchissante ! J’ai choisi de ne brasser cette bière qu’avec un seul houblon d’Alsace pour vraiment le mettre en valeur. C’était le projet : une bière pour un houblon. Donc les malts ont été choisis pour servir de base idéale dans ce but là, un léger gout de céréales en arrière plan, pas de gout vraiment sucré, ni caramélisé, mais une belle robe bien dorée néanmoins. Enfin, la levure spéciale « saison » à été choisie pour sa capacité à faire une bière sèche, originale et savoureuse, et venir compléter subtilement les notes fruitées et à peine épicées du houblon.